Le rôle des proches dans la guérison du cancer du sein

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Le cancer du sein désigne une transformation de cellules normales du sein en cellules cancéreuses puis leur prolifération (multiplication) La tumeur mammaire peut être:

• In situ: c’est-à-dire que les cellules cancéreuses, qui se sont développées à partir des canaux ou des lobules contenus dans la glande mammaire, restent délimitées par la membrane basales, et n’ont pas de risque d’extension à distance (pas de risque de métastase)
• Infiltrante: il s’agit d’une tumeur qui se développe à partir des mêmes structures du sein, mais dont les cellules cancéreuses ont traversé la membrane basale. Il y a dans ce cas un risque de propagation aux autres organes, soit par les ganglions lymphatiques, soit par les vaisseaux sanguins.

De nombreux facteurs sont capables de favoriser la survenue d’une tumeur mammaire. Une très faible part des cancers du sein, moins de 10%, ont une cause génétique. Néanmoins chez ses femmes porteuses d’une mutation prédisposante au cancer du sein, notamment les femmes porteuses de mutations sur les gènes BRCA1 et BRCA2, le risque de développer un cancer du sein est extrêmement élevé (allant jusqu’à 70%). Les femmes porteuses de ces mutations doivent bénéficier d’un dépistage et d’un suivi personnalisés.

Comment guérir d’un cancer du sein ?

Une fois le diagnostic confirmé grâce à une biopsie, la patiente rencontre un médecin spécialiste qui lui explique la prise en charge. Le dossier médical est ensuite discuté lors d’une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) avec tous les spécialistes du cancer du sein (chirurgien, oncologue, radiothérapeute, anatomopathologiste, etc.) afin de définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée.

De nombreux critères vont aider l’équipe médicale à déterminer le meilleur traitement personnalisé : les caractéristiques générales de la patiente tel que son âge, son état général et ses éventuels autres problèmes de santé ; l’avancé de la maladie (son stade) : la taille et l’étendue de la lésion dans le sein, l’atteinte des ganglions ou la présence de métastases à distance ; et la carte d’identité du cancer : le type et sous-type de la tumeur, son grade, la présence des récepteurs hormonaux ou de HER2, et son index de prolifération.

Aujourd’hui, la prise en charge thérapeutique est entièrement personnalisée en fonction de la patiente et de son cancer.. Pour soigner le cancer du sein, les traitements possibles sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie, les thérapies ciblées, et l’immunothérapie.

Dans certains cas, un seul traitement sera retenu. Dans d’autres, il faudra associer plusieurs de ces traitements pour maximiser les chances de guérison des patientes.

Concernant la chirurgie, les chirurgiens privilégieront dans la plupart des cas l’ablation de la zone malade (tumorectomie / mastectomie partielle) lorsque la taille de la lésion par rapport au volume du sein le permet. Lorsque la lésion est trop volumineuse, ou qu’il existe une atteinte diffuse dans le sein, il est nécessaire de réaliser l’exérèse totale du sein (mastectomie totale). Il peut être nécessaire de retirer les ganglions sentinelles, qui sont les premiers ganglions qui surveillent le sein, pour s’assurer que la maladie ne s’y est pas propagée. En cas d’extension de la maladie au niveau des ganglions, un curage axillaire peut être nécessaire.

Un suivi rapproché et alterné entre tous les spécialistes ayant participé à votre prise en charge est mis en place à la fin des traitements, avec des consultations et la réalisation d’examens complémentaires. Si aucun signe de rechute du cancer ne survient pendant 5 ans, la patiente est considérée comme guérie.

Le rôle des proches pendant la guérison du cancer du sein

Accompagner un proche malade peut être éprouvant psychologiquement et physiquement, mais peut avoir un impact extrêmement important sur le vécu de la personne malade et sur sa guérison.

Des gestes parfois simples peuvent être d’une grande aide pour un proche malade:

• Un accompagnement pendant certains rendez-vous médicaux : ceci permet d’avoir une seconde écoute, et de mieux intégrer toutes les informations nécessaires, tout en étant accompagné psychologiquement
• Une aide logistique (tâches ménagères, repas, administratif, prise de rendez-vous, garde d’enfant…)
• Un accompagnement pour les transports Une écoute et un soutien émotionnel
• Une simple présence attentive peut aider

Pour certains patients il peut être difficile d’oser demander de l’aide, notamment de peur de devenir une charge supplémentaire. Si un de vos proches est malade, n’hésitez pas à lui demander si il ou elle a besoin d’aide et quelle aide serait souhaitable. Une discussion sur son vécu, ses craintes et ses attentes peut être d’une grande aide.

Par ailleurs, il existe de nombreuses associations de proches aidants qui peuvent apporter un soutien et aider à accompagner au mieux la personne malade, dans ses traitements mais aussi dans la vie après-cancer.