Il a été démontré que la reconstruction ne gênait pas la détection des récidives en cas de cancer du sein, ne provoquait pas de récidives, ne gênait pas les traitements si jamais on découvrait que y avait une récidive derrière, donc c’était assez inoffensif.
Rien ne s’oppose de faire une reconstruction mammaire en cas de cancer métastatique. Et beaucoup de femmes en font.
Pour autant, c’est de la chirurgie, ça se passe au bloc opératoire, y a des anesthésies, y a de… c’est un peu agressif quand même pour le corps même si c’est une chirurgie très superficielle parce que quand on reconstruit un sein (euh) on ne rentre pas dans le ventre, on ne rentre pas dans le thorax, on ne peut pas couper l’aorte, ‘fin j’veux dire c’est quand même de la chirurgie légère. Néanmoins c’est un parcours, des rendez-vous, du post-op, ça se gère.
Dans le cas des reconstructions par prothèses, y a pas de rejet de prothèses dans le sens où la prothèse est un matériau inerte, donc on va pas là, quand on greffe le cœur d’une personne à une autre personne, on dit qu’il y a rejet dans certains parce que c’est deux matériaux humains qui ne s’entendent pas. Là c’est un matériau inerte, n’y a pas de rejet, par contre y a des infections, donc on peut faire une infection sur un implant qui peut amener à retirer l’implant ou à changer de mode de, de reconstruction, il y a aussi des désunions, c’est-à-dire qu’on a des cicatrices, c’est des tissus qui recouvrent les implants, et si ces tissus sont trop fins ça peut s’ouvrir et exposer l’implant mais y a pas de rejet à proprement parler de l’implant.
Et il s’ajoute à ça ce qu’on appelle les fillings, c’est-à-dire qu’on est capables maintenant d’aller prélever de la graisse quelque part par liposuccion, et d’utiliser cette graisse pour, en la réinjectant ailleurs. Les résultats des reconstructions ont été transformés par les fillings, parce que devant une reconstruction donnée le fait de pouvoir prendre de la graisse ailleurs et d’aller re-sculpter par-dessus pour affiner la forme, ça nous a donné des ailes, c’est-à-dire que on est capables à partir d’une reconstruction médiocre d’obtenir un très bon résultat grâce à la graisse. Donc entre les implants, les lambeaux, que ce soient le dos ou le ventre et la graisse qu’on peut utiliser par liposuccion, on a quand même un arsenal de, thérapeutique qui nous permet d’avoir des reconstructions d’assez bonne qualité.
Il faut envisager la reconstruction comme une robe sur-mesure C’est-à-dire que on a une première intervention le plus souvent qui fait les formes, les volumes, la symétrie et puis ensuite on fait des rendez-vous de, de, de bilan, c’est-à-dire qu’on regarde le résultat et puis soit c’est très bien et ben il nous restera plus qu’à faire l’aréole et le mamelon mais ça, ça a lieu sous anesthésie locale, le plus souvent au cabinet, et on peut si y a des petits défauts, faire des améliorations, et c’est là qu’on utilise énormément la graisse, des changements de prothèses etc., qui nous permettent de passer d’un résultat acceptable à un très bon résultat.