Interview du Docteur Isabelle Sarfati pour le magazine ELLE
Les injections d’acide hyaluronique dans les seins étant prohibées en France, la seule solution pour une augmentation mammaire naturelle reste la chirurgie.
70 000 femmes se font ainsi refaire la poitrine tous les ans en France, pour avoir notamment une poitrine plus généreuse, plus harmonieuse ou plus ferme.
Avec une question récurrente : faut-il faire une chirurgie mammaire avant ou après la grossesse ?
C’est à cette question délicate qu’a répondu récemment le Dr Isabelle Sarfati pour le magazine ELLE, une interview où elle explique comment appréhender cette question du timing, dans un dialogue permanent entre le chirurgien du sein et sa patiente.
Cet article complet traduit la philosophie de l’Institut du Sein à Paris de renseigner chaque patiente sur la chirurgie de la poitrine, dans un souci constant de pédagogie et de vulgarisation. Que faut-il donc en retenir ?
Envisager une chirurgie mammaire avant la grossesse
La mammoplastie a pour but principal d’améliorer la beauté d’une poitrine, en travaillant ses contours et son galbe, de manière à supprimer ses imperfections et ses défauts.
Le Dr Isabelle Sarfati distingue deux grands types de défauts.
D’un côté, il y a des défauts constitutifs, liés peu ou prou à des malformations ou défauts de naissance comme un sein tubéreux, une asymétrie mammaire, une hypertrophie mammaire,des seins trop petits… Ces anomalies se voient toujours de manière précoce, souvent dès la fin de l’adolescence.
Ces imperfections sont parfois telles qu’elles peuvent être sources de gêne et de complexes pour la patiente. Dès lors qu’il existe une vraie souffrance, l’intervention mammaire est envisageable, sous réserve que la croissance mammaire soit terminée.
Comme l’exprime le Dr Isabelle Sarfati, c’est alors au chirurgien d’adapter son geste technique en fonction des besoins de la patiente.
Il est parfaitement possible de se faire opérer avant une grossesse. Les augmentations mammaires par prothèses ou par fillings ne gênent pas les grossesses ou l’allaitement et dans la plupart des cas l’allaitement est possible après une réduction mammaire. La seule chose qu’il faut comprendre, c’est que les grossesses et les allaitements peuvent parfois modifier les résultats mais il sera possible, si besoin, de faire une petite correction ensuite.
En pratique, lorsqu’on est complexée par ses seins, je ne pense pas qu’il faille attendre la fin des grossesses souhaitées ou bien la ménopause pour corriger ce qui pose problème. Il est toujours possible d’effectuer des retouches ultérieures si besoin.
Évidemment si le projet de grossesse est imminent, il vaut mieux attendre mais c’est une question de bon sens.
Envisager une chirurgie mammaire après la grossesse
A côté de ces défauts constitutifs, l’autre type d’imperfections pouvant justifier une mammoplastie correspond aux défauts acquis.
La plupart sont alors liés aux modifications tissulaires apparaissant au fil des années, qui peuvent entraîner par exemple un affaissement des volumes par relâchement cutané (ptose mammaire) ou une hypertrophie mammaire.
Ces modifications sont souvent entraînées par l’âge, les variations de poids, les grossesses et la ménopause.
Sans aller forcément jusqu’au « Mommy Makeover » anglo-saxon, qui vise à « réparer » toutes les transformations esthétiques d’une grossesse, la chirurgie mammaire après la grossesse permet à une patiente de retrouver des seins qu’elle aime.
Et c’est bien finalement ce qu’il faut retenir de cette interview d’Isabelle Sarfati au magazine ELLE. Une chirurgie mammaire réussie suppose de parfaitement bien comprendre les attentes et les objectifs de chaque patiente. Dès lors qu’il n’existe pas de contre-indications spécifiques, il est alors possible de réaliser une mammoplastie avant ou après une éventuelle grossesse, sous réserve de respecter les délais de cicatrisation et de choisir la bonne technique opératoire.
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