Le Dr Anne Sabaila, chirurgien en cancérologique et chirurgie reconstructrice, vous parle du dépistage du cancer du sein.
Prendre rendez-vousLe dépistage consiste à aller rechercher une lésion chez des femmes n’ayant pas de symptôme particulier. Chez les femmes n’ayant pas de facteurs de risque particuliers, le dépistage est recommandé en France, en tout cas à partir de l’âge de 50 ans et jusqu’à 74 ans, en réalisant une mammographie tous les deux ans.
Alors, bien sûr, là il s’agit d’un dépistage général, c’est à dire qu’il n’est pas individualisé. Ce n’est pas un plan particulier pour une patiente donnée.
Il y a la possibilité de réaliser un dépistage individualisé. Il va dépendre de facteurs de risque particuliers, notamment les facteurs de risque génétiques qui vont avoir l’impact le plus important.
Et en fonction de ses facteurs de risque, on adaptera la surveillance. la surveillance clinique et également la surveillance radiologique.
Alors, en 2021, à l’heure actuelle, on n’a pas encore suffisamment de recul sur un allègement du dépistage. Il y a actuellement une étude nationale qui s’appelle MyPeBS, qui essaye d’évaluer ce risque individuel et d’adapter la stratégie individuelle en fonction du risque chez les patientes ayant un risque plus faible que la population générale.
Peut-être sera- t-il possible d’ici quelques années, de façon sécuritaire, de diminuer la fréquence des mammographies.
La réalisation de mammographies de façon répétée augmente très légèrement le risque de cancer du sein.
C’est surtout le cas chez les patientes ayant un volume mammaire très important pour lequel il est souvent nécessaire de réaliser de multiples clichés de mammographie à chaque mammographie, donc, et qui vont avoir une dose de rayons plus importante qu’une femme ayant un bonnet mammaire beaucoup moins important.
Néanmoins, ce risque reste très largement inférieur aux bénéfices apportés par le dépistage par mammographie. Il est donc recommandé de réaliser les mammographies malgré ce très léger surrisque.