Le Dr Isabelle Sarfati vous parle des techniques de reconstruction.
Prendre rendez-vousSchématiquement, y a deux modes de reconstruction possibles, mais en fait à partir de ces deux modes de reconstruction y a plein d’hybrides possibles.
Soit pour reconstruire un sein on peut utiliser soit simplement un implant, ça nécessite quand même que les tissus soient suffisamment laxes pour pouvoir recouvrir un implant et épouser correctement la forme de l’implant.
On peut aussi faire appel à des matériaux de la patiente elle-même, on peut utiliser le ventre c’est-à -dire en général c’est un lambeau libre, on prend la peau, la graisse du ventre, on prend des vaisseaux qui nourrissent cette peau et cette graisse et on va transférer ces tissus pour refaire un sein.
Et enfin, y a le lambeau de grand dorsal, c’est-à -dire qu’on prend une partie de la peau, de la graisse et du muscle du dos qu’on laisse attachée par un pédicule vasculo-nerveux qui est dans l’aisselle donc ça part du dos et ça pivote pour repasser devant, et si la personne a suffisamment de tissu dans le dos pour avoir un volume équivalent au sein de l’autre côté, on est pas obligé de rajouter une prothèse, et quelques fois, le plus souvent, on fait mixte, c’est-à -dire qu’on met une prothèse pour faire une partie du volume et le lambeau du dos pour faire les tissus de couverture et une partie du volume.
Et il s’ajoute à  ça ce qu’on appelle les fillings, c’est-à -dire qu’on est capables maintenant d’aller prélever de la graisse quelque part par liposuccion, et d’utiliser cette graisse pour, en la réinjectant ailleurs. Les résultats des reconstructions ont été transformés par les fillings, parce que devant une reconstruction donnée le fait de pouvoir prendre de la graisse ailleurs et d’aller re-sculpter par-dessus pour affiner la forme, ça nous a donné des ailes, c’est-à -dire que on est capables à partir d’une reconstruction médiocre d’obtenir un très bon résultat grâce à la graisse. Donc entre les implants, les lambeaux, que ce soient le dos ou le ventre et la graisse qu’on peut utiliser par liposuccion, on a quand même un arsenal de, thérapeutique qui nous permet d’avoir des reconstructions d’assez bonne qualité.
Il faut envisager la reconstruction comme une robe sur-mesure C’est-à -dire que on a une première intervention le plus souvent qui fait les formes, les volumes, la symétrie et puis ensuite on fait des rendez-vous de, de, de bilan, c’est-à -dire qu’on regarde le résultat et puis soit c’est très bien et ben il nous restera plus qu’à faire l’aréole et le mamelon mais ça, ça a lieu sous anesthésie locale, le plus souvent au cabinet, et on peut si y a des petits défauts, faire des améliorations, et c’est là qu’on utilise énormément la graisse, des changements de prothèses etc., qui nous permettent de passer d’un résultat acceptable à un très bon résultat.